LA CARAVANE DES SANS-LOGIS BLOQUEE A SAINT VINCENT DE PAUL
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Très sensibilisée à la question du logement pour les plus exclus, la fédération des Landes s’étonne des condiitions d’accueil de la caravane des sans-logis et mal-logés.
Jeudi 16 octobre la caravane des sans-logis et mal-logés passait dans les Landes, pour une halte à Dax, attendue par des militants locaux.
Le Sous-Préfet de Dax avait refusé de les recevoir et un cordon policier empêchait l’accès à la sous-préfecture, obligeant ainsi les militants du DAL et d’Emmaüs à refluer dans la rue qui donne accès au lycée de Borda.
Le dispositif policier semblait déjà disproportionné en regard du petit groupe de militants de la caravane.
Cependant tout s’était finalement passé, sans trop de tensions. Des élèves du lycée de Borda avaient apporté leur soutien et la municipalité de Dax avait ouvert la salle Amélie-Charrière pour accueillir les membres de la caravane durant la nuit.
Mais Le vendredi matin 17 octobre, au départ de la caravane pour Bordeaux, via la commune de Saint Vincent de Paul, les évènements se sont déroulés de façon plus musclée.
La caravane de Jean-Baptiste Eyraud et ses camarades a été stoppée près du lieu de naissance de Saint Vincent de Paul.
A défaut de Filles de la charité, le ministère de l’intérieur avait délégué ses gendarmes pour accueillir ceux qui se battent pour le droit à un toit. Le dispositif en uniforme avait pour fonction d’ empêcher l’accès à la basilique située un peu plus loin
Non seulement la route était barrée, mais tous les passagers du car ont dù subir un contrôle d’identité.
Les gendarmes ont méthodiquement purgé les appareils photo de toutes les images prises la veille près de la sous-préfecture. Sans doute étaient-ils sensibilisés par la manifestation contre Edvige de la journée précédente, ils auront sans doute craint que les photographies les concernant ne finissent dans des fichiers incontrôlés !.
Le face à face a duré plusieurs heures avec pour seuls spectateurs les chevaux et moutons du champ voisin, plus habitués à voir passer les coursières de la ganadéria Labat que les escadrons de la ministre Alliot-Marie. Leur regard interrogateur semblait dire, « mais qu’est ce que c’est que ce cirque ???? »
Il est clair que la démesure du dispositif policier engagé face à un groupe d’une quinzaine de personnes, n’avait qu’une fonction : entraver l’expression citoyenne de protestation concernant la situation des sans-logis.
On s’interroge ! vu le dispositif de gendarmerie opposé pendant deux jours à une poignée de militants, qu’en sera-t’il demain quand le tandem Bachelot-Laporte fera évacuer 50 000 personnes d’un stade pour crime de lèse-marseillaise, sans doute feront-ils appel aux troupes unifiées de l’OTAN ?
Les ordres sont certainement venus de très haut puisque nous sommes assez peu habitués, dans les Landes, a une telle crispation autour de l’expression citoyenne. En effet, le dialogue a souvent prévalu sur les
tensions de ce genre.
Le fait que la caravane envisage de finir son parcours à Neuilly. n’est sans doute pas étranger au déploiement de forces de l’ordre. L’interpellation landaise constitue donc le hors d’œuvre d’un plat de résistance qui attend la caravane au Nord de la Garonne.
La fédération du MRAP qui dès la matinée est venue en soutien contre ce harcèlement, hésite entre une franche rigolade qu’inspire cette farce policière assez ridicule et l’indignation devant une atteInte évidente à la liberté de manifester.