D’un propos ordurier à son exploitation commerciale puis raciale !

La fédération des landes du MRAP comme les autres comités du mouvement engagés dans l’action contre le racisme dans le sport, mène un travail de sensibilisation aux valeurs de fraternité et de tolérance afin de contribuer à un sport débarrassé du racisme , de la violence et de l’irrespect de l’autre sur les terrains ou dans les gradins.

Les propos inqualifiables prononcés par Nicolas Anelka illustrent les dérives contre lesquelles nous luttons aux côtés de nos divers partenaires sportifs.

Mais quand un grand organe de presse, extrait les propos orduriers du fond de la poubelle des vestiaires de l’équipe de France pour en faire une manchette éditoriale , il contribue à la banalisation du propos. Il met en spectacle ce qui devait se limiter à la sanction sportive.

Cette basse opération commerciale pour vendre du vendre du papier n’est pas moins scandaleuse que le propos incriminé.

Cependant la dérive n’est pas que celle du fric qui fructifie sur les pires aspects de la pratique sportive. Sur Europe 1 , l’ineffable Finkielkraut qui théorisait hier, dans un journal israélien, sur l’équipe de France « black-black-black, ce qui provoque des ricanements dans toute l’Europe » en rajoute dans sa charge raciale, relayé par France Inter un dimanche matin qui diffuse à son tour les délires du philosophe chroniqueur.

Cette équipe de France qui fait horreur à Finkielkraut, devient celle de la génération « caillera » de Banlieue. Le chroniqueur communautaire évoque même de supposées divisions religieuses de l’équipe de France (traduisons par « attention ! il y a des musulmans dans l’équipe « ) semblant oublier que la seule religion qui rassemble, joueurs sponsors ou entraîneur est bien souvent celle de l’argent tels qu’en attestent les cachets exorbitants

Il en appelle alors à une sélection française de « gentlemen », débarrassée des « cailleras » Mais rien ne garantit que dans l’équipe sans « blacks » et « banlieusards » du philosophe, l’arbitre n’entendra pas lors du prochain mundial, quelque « cass-toi pauv’con » labellisé hier encore, par le premier gentlemen de France.

Les propos scandaleux du joueur, leur exploitation commerciale par la presse sportive ou raciale par des gens comme Finkielkraut, apparaissent bien loin du dévouement de tout cet encadrement bénévole qui donne de son temps pour les mômes de nos campagnes et de nos quartiers populaires ou non.

Et s’il y a quelques dérives parfois, elles ne sauraient occulter le fait que la plupart de ces bénévoles, agissent avec le souci permanent d’inculquer auprès de nos jeunes, les valeurs de tolérance et de fraternité aujourd’hui bafouées par Anelka, le journal équipe ou un chroniqueur pyromane.

La Fédération des Landes, loin des agitations malsaines d’une certain sport spectacle, continuera, avec ses partenaires, à œuvrer pour une fête sportive débarrassée de la violence, la haine ou le racisme.