La loi de 1972 et le racisme aujourd’hui, interview de Pierre Mairat - co-président national du MRAP
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La fédération des Landes du MRAP lutte contre les discriminations qui représentent le racisme dans sa forme structurelle. C’est pour traiter de ce racisme structurel, qu’elle est au sein du MRAP, l’une des fédérations qui dispose d’une permanence parmi les plus structurées. La gravité du phénomène discriminatoire impose en effet de disposer des outils adaptés.
C’est là un racisme qui affecte quasi exclusivement les personnes issues de l’immigration post-coloniale, les Roms et plus généralement les personnes qui n’ont pas la la couleur de peau conforme au "standard dominant".
C’est là le racisme de masse qui requiert toute la mobilisation du MRAP des Landes.
Mais le racisme au quotidien peut affecter des personnes qui ne sont pas inscrites dans ce système discriminatoire structurel ou dans les rapports de domination. Ainsi l’antisémitisme est toujours très virulent en France.
Mais le racisme, qui est aussi universel que l"antiracisme peut-aussi se reproduire au sein de populations elles-mêmes sujettes au racisme, l’actualité récente à Marseille nous l’a prouvé.
Il peut aussi affecter des personnes en fonction de leur couleur de peau blanche, ce qui ne saurait alors se réduire à de la haine ordinaire.
La marginalité de ce phénomène qui n’est pas récent ne nécessitait pas, jusqu’à présent, une mobilisation particulière du MRAP. Toutefois, l’émergence,parmi certains intellectuels communautaristes et leurs soutiens, d’un corpus idéologique racialiste qui substitue la lutte de race aux enjeux sociaux est un phénomène beaucoup plus inquiétant. Il vient en complément du discours racial traditionnel de l’extrême-droite.
C’est pour mieux situer la place de la loi de 1972 dans cette problématique nouvelle que nous avons interviewé Pierre Mairat, co-président du MRAP